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mercredi 9 février 2022

Le pouvoir des mots

Le pouvoir des mots est connu depuis longtemps,  et certains dialogues de Platon, déjà, montrent bien comment des malhonnêtes enflamment les foules. Pas de nouveautés sur le soleil : on continue de voir, dans les émissions de radio de télévision, des personnages qui s'intitulent hommes ou femmexs politiques, qui se font élire en abusant le peuple et qui mentent comme ils respirent. Ces gens sont une nuisance, et il faut sans relâche dénoncer leur incompétence et leurs mensonges.

Mais ce n'est pas une lamentation de plus à ce propos que je veux faire. Je veux surtout observer que jadis, fut mise au point technique d'analyse de la matière nommé "résonance magnétique nucléaire". Je passe pour l'instant sur la description de cette technique et j'arrive à son évolution, une dizaine d'années après sa découverte, quand fut introduite l'imagerie par résonance magnétique nucléaire  : cette fois, on pouvait analyser un tissu vivant, notamment parce que la technique montre l'eau plus ou moins liée, dans un échantillon. Initialement la technique d'imagerie était limitée à des objets de quelques centimètres de côté, mais, bientôt, on put l'utiliser comme outil de diagnostic dans les hôpitaux.
Hélas,  le public rechignait à se faire examiner les appareils : vous pensez bien, il y avait du "nucléaire" ! On  donc aussitôt rebaptisé  la technique "imagerie par résonance magnétique", et, mieux, on en a pris l'abragé IRM pour éviter de  faire apparaître la résonance et le magnétique.

C'est à ce stade qu'il convient d'expliquer la technique. Dans cette dernière, il n'est pas question de radioactivité,  et le mot "nucléaire" et simplement l'adjectif correspondant au mot "noyau".
Car  la technique étudie le comportement des noyaux des atomes. Hâtons-nous de le dire pour ceux qui l'ont oublié  : des atomes qui sont naturellement présents dans tous les échantillons de matière ! Ces noyaux se comportent comme de petits aimants, et un champ magnétique, c'est-à-dire l'influence d'un autre aimant, permet de les faire basculer, changer de direction.

Cela, c'est la base de la technique de résonance magnétique nucléaire. E il y a simplement résonance, parce que, comme pour une balançoire que l'on doit pousser au bon moment pour la faire bouger, il faut agir (avec un aimant) au bon moment pour obtenir un signal que l'on puisse détecter.

Bref, rien de radioactif, dans cette affaire, mais une fois de plus, l'ignorance a sévit.

Ma conclusion ? De l'Ecole, de l'Ecole, de l'Ecole !

vendredi 18 septembre 2015

Pauvres élèves de Terminale !

Dans un livre de terminale, à propos de résonance magnétique nucléaire, je lis  :
"Certains noyaux, comme le noyau 1H de l'atome d'hydrogène, sont sensibles à la présence d'un champ magnétique" : sensibles ? "Le phénomène est similaire avec les noyaux" : mais le texte vient de mentionner qu'on bouge l'aiguille à la main. Bougerait-on les spins à la main ? Non, bien sûr.
"Leur [pour les noyaux] propriété magnétique, analogue  à celle d'une aiguille aimantée, est orientée dans le même sans que le champ magnétique" : une propriété qui serait orientée ???
 "Dans un spectromètre, l'échantillon est soumis à un champ magnétique intense et est traversé par des ondes électromagnétiques" : comme description précise, on fait mieux !

Bref, j'invite nos auteurs à faire attention à ce qu'ils  écrivent, car je comprends, maintenant, pourquoi moi  étudiant, et les autres, ont parfois des difficultés de compréhension. Je passe sur le reste du chapitre, mais tout est du même tabac, à commencer par le fait que les "courbes d'intégration" arrivent dans les spectres comme de simples "marches". Ne serait-il pas plus clair de dire que l'aire sous les signaux est proportionnelle au nombre de proton, et que cette fameuse courbe d'intégration est le nombre de protons depuis la partie gauche du  spectre ? De toute façon, ce n'est pas cette courbe qui est importante, mais l'intégrale de chaque signal, soit encore l'aire sous chaque signal.

J'y pense : un pic est le sommet d'un signal, et non pas le signal. Si les mots étaient justes, nos amis auteurs penseraient mieux et enseigneraient donc mieux.

Pauvres élèves !