samedi 26 mai 2012

Juge et partie

Est-il grave d'être juge et partie ? J'ai évoqué la question il y a quelque temps, mais il faut que j'y revienne, parce que, à la réflexion, toute la vie d'un scientifique se passe à être juge et partie ! Sans possibilité d'y échapper, pour le scientifique, comme pour la communauté.

Par exemple, les revues scientifiques demandent à certains d'entre nous d'être rapporteurs de publication. Si l'on n'est pas compétent dans le domaine, on ne pourra pas fiablement discuter le manuscrit. Et si l'on est compétent, on sera très vraisemblablement ami des auteurs, ou concurrents. De toute façon, il y aura un conflit d'intérêt, petit ou grand.
Autre exemple, le recrutement des collègues, aux postes de maîtres de conférence, professeur, chargé de recherche, directeur de recherche : même question.
Autre exemple, l'attribution de financements. Autre exemple...

La vie scientifique se passe ainsi, en réalité, à être juge et partie. C'est pourquoi le recrutement des scientifiques et des enseignants-chercheurs devrait d'abord considérer la "moralité" des candidats : ne peuvent être juges et parties que de "belles personnes".

C'est ce que disait naïvement Michael Faraday, ébloui par la science jusqu'à son dernier souffle. Mais il est vrai qu'il était une belle personne !

Conflits d'intérêt

La question des conflits d'intérêt est traitée par nos instances sanitaires de façon contestable, me semble-t-il : si l'on n'accepte pas, dans les commissions, d'experts n'ayant aucun conflit d'intérêt, on n'aura pas des experts, mais des individus le plus souvent incompétents... car le conflit d'intérêt, dans la vie scientifique, est partout !
D'ailleurs, n'est-ce pas de la discrimination qu'un expert puisse être récusé parce que sa belle soeur, son beau-frère, beau-père, belle-mère (tout ce que vous voudrez),  voire même sa soeur, son frère, son père, sa mère, son fils, sa fille... travaillent dans une entreprise qui a des intérêts dans la question traitée ?

Assez de cette bien pensance hypocrite et idiote. S'il y a des conflits d'intérêt, signalons-les, et privilégions des gens compétents pour juger des dossier. Je rappelle que, à côté de quelques malhonnêtes qui compliquent l'existence, il existe aussi beaucoup de gens honnêtes, beaucoup de belles personnes.

Subsidiaire : ne faisons pas des lois qui voudraient punir les "méchants", lesquels trouvent tous les moyens pour contourner les lois, alors que ces mêmes lois sont des fardeaux pour les "bons", qui ne doivent pas être punis, mais encouragés !

Politiquement incorrect

1. Vu récemment : des tarifs de coiffeurs plus élevés que ceux des médecins généralistes. OK pour la santé pour tous... mais aura-t-on longtemps des gens pour faire 10 ans études (je rappelle qu'il faut bien que quelqu'un paye la vie qui passe, pendant les études) pour le même salaire que si l'on s'arrêtait au CAP ?

2. Question subsidiaire : la "responsabilité", la "charge" doivent-ils êtres rémunérés ?

2. Au delà de la bien pensance naïve (pléonasme) qui voudrait tous les hommes et femmes égaux (que signifie ce terme?), le "mérite" est-il critiquable ? Et est-il fautif d'encourager certains à faire plus et mieux ? Certes, "la vertu est sa propre récompense"...
Certes, mais svp un peu de réflexion avant de répondre "non" ou "oui"...

PS. On se souviendra que les scientifiques sont payés pour poser des (bonnes) questions. Certes, ils doivent faire des découvertes, mais on se souviendra aussi que j'ai posé la question de la "stratégie (éventuelle) de la découverte", et que je n'ai eu à ce jour aucune réponse valable. Je propose la métaphore suivante : le/la scientifique est quelqu'un qui marche en aveugle sur dans un paysage où il doit trouver des montagnes. Comment doit-il guider ses pas afin de trouver les montagnes qu'il ne voit pas ? Il y a urgence à traiter explicitement la question... et à enseigner les réponses dégagées collectivement, n'est-ce pas ? 


jeudi 24 mai 2012

Du matériel est arrivé au laboratoire !


L'UFR de chimie analytique vient de s'équiper de deux appareils de chromatographie en phase gazeuse couplée à de la spectrométrie de masse (triple quadrupolaire, simple quadrupolaire). L'un de ces appareils, confié à l'UFR par le Groupe Sanofi, sera utilisé pour de l'identification structurale de composés présents dans les aliments ou dans l'environnement. L'autre appareil servira à quantifier les composés volatils dans les aliments.
Ces deux appareils viennent enrichir le parc d'outils analytiques de l'UFR, à côté des appareils de chromatographie en phase liquide, de spectroscopie de résonance magnétique nucléaire, de diverses spectroscopies (infrarouge, fluorescence, UV-vis)... Ils seront mis au service d'études du vivant et de l'environnement : gastronomie moléculaire, suivi des contaminants dans les aliments, suivi des composés odorants produits au cours des transformations des aliments... Jamais autant qu'aujourd'hui la chimie n'a été aussi centrale, pour les questions qui se posent en matière d'alimentation et d'environnement. 


mercredi 23 mai 2012

Les comptes rendus des séminaires de gastronomie moléculaire

Merci à quelques amis d'avoir réclamé les Comptes rendus des séminaires de gastronomie moléculaire. Il sont maintenant sur le site "Vive la chimie".

mardi 22 mai 2012

Les résultats des Trophée Louis Pasteur 2012

Se mêlent ici des informations "politiques" (au sens de la participation à la vie de notre collectivité), et des informations... politiques, au sens du partage.

Par exemple, ce n'est pas un sentiment personnel que je propose ci dessous, mais un émerveillement, à propos d'un concours. Faut-il des concours ? Faut-il encourager des concurrences ?

La question est difficile, mais tous ceux qui ont participé à celui-ci étaient heureux de le faire (Coubertin pas loin) :


 Les Trophées de l’Innovation Louis Pasteur 2012

Résultats



L’innovation est une composante aujourd’hui indispensable des métiers de l’agroalimentaire. Aussi pour promouvoir cette démarche auprès des étudiants, l’ISBA (Institut des Sciences, des Biotechnologies et de l’Agroalimentaire de Franche-Comté) a organisé en partenariat avec l’Académie des Sciences, la Maison Louis Pasteur (Arbois), l’INRA et Hervé THIS, les 7ème  Trophées de l’Innovation Louis Pasteur.


Ces trophées étaient ouverts à tous les étudiants constitués en équipes et inscrits dans un établissement d’enseignement. Ce concours consistait, pour chaque équipe, à présenter un produit alimentaire répondant aux spécifications du cahier des charges selon les trois consignes suivantes :

être innovant de par sa technologie ou sa composition.
être conforme à la réglementation spécifique à l’alimentation humaine en vigueur.
être transférable à une échelle industrielle.

Ce mardi 15 mai 2012, le jury professionnel composé de 6 personnalités (voir ci-dessous) a évalué la qualité des présentations et des produits dans les locaux de la Maison de la Vache Qui Rit à Lons le Saunier.
Puis en fin d’après-midi, la remise des prix a eu lieu en présence de M. Patrick Bontemps, Vice-président de la région Franche-Comté.

Les critères pris en compte dans l’évaluation des produits étaient les suivants :
structure du dossier technique :        20% de la note finale
clarté de la présentation orale :         20% de la note finale
qualité organoleptique des produits :    20% de la note finale
caractère novateur des produits :    40% de la note finale

Le concours était doté de 5 prix d’un montant total de 2 700 € et un livre d’Hervé THIS a été remis à chaque étudiant ayant participé au concours.

1er prix de 1 000 € : FIT EAT, produit santé pour sportifs et autres actifs, barre énergétique légumes et céréales en conditionnement individuel – présenté par Nolwenn Barbier et Daniel Imbs, étudiants en  Licence agronomie et agroalimentaire de l’UFR PEPS de COLMAR

2ème prix de 700 € : CAROT CHOC, dessert glacé, cône miniature en gaufrette nappé de chocolat à l’intérieur et fourré à la confiture de carotte et à la crème glacée de carotte – présenté par Chloé Meurgue, Marie Lang, Rima Ghazi et Eloise Borhoven, étudiants en BTSA STA de l’ENILBIO de Poligny.

3ème prix de 500 € : CROUSTI GALETTE, produit croustillant à base de sarrasin pour l’apéritif – présenté par Sonia Pigeault et Céline Raud, étudiants en Master Pro Innovations IAA à Quimper.

4ème prix de 300 € : BIERE BLONDE AU BISCUIT SPECULOOS, bière blonde aromatisée au biscuit « Speculoos » à base de cannelle – présenté par Bastien Cannelle, Mickael Colin, Tim Guenin et Jérémy Meister, étudiants en BTSA STA de l’ENILBIO de Poligny.

5ème prix de 200 € : CHOCOLEG’S, cubes de légume enrobé d’une fine couche de chocolat noir (70%cacao) saupoudrés d’épices (carotte, poivron, radis) - présenté par Bénédicte Locatelli, Kévin Reyes, Vincent Bouguet et Mathieu Fayard, étudiants en licence à l’Université de Haute Alsace de Colmar.

Par ailleurs, le Vice-président du Conseil Régional de Franche-Comté, Patrick Bontemps, a attribué un prix spécial au nom du Conseil Régional au projet LE PONTISAPIN. Ce projet était présenté par Julie Froissard, Gaetan Dromard, Thierry Blonde et Nicolas Deswelle. Il s’agit d’une pâte molle stabilisée en forme de sapin aromatisée à la liqueur de sapin, verte à l’intérieur et blanche en surface. Les 4 étudiants en BTSA STA de l’ENIL de Mamirolle passeront  une journée à Paris, le 02 juillet 2012, en compagnie du parrain du concours : Hervé THIS le célèbre chimiste de l’INRA à l’origine de la Gastronomie moléculaire, auteur de nombreuses publications scientifiques et d’ouvrages sur le sujet.

Pour mémoire, ci-dessous les dossiers retenus non primés :
Cœur de Bière : bonbon au chocolat fourré à la gelée de bière - Colorissolette : duo de pommes de terre sous forme de cubes - Gevau Yurt, yaourt à boire comprenant le mélange de 3 laits d’origines différentes - Méli Mélo Apéro, biscuit en forme de bâtonnet en pâte brisée enrobé avec du fromage fondu - Mill bénéf, yaourt à la sève de bouleau aromatisé à la violette  Les Pastrys : assortiment de pâtisseries traditionnelles salées pour l’apéro - Plat’zza, pizza mixte, côté salé, côté sucré - Tresse Mix : tresse alimentaire mixte à base de pain, de fromage fondu et de légume.

Trophées Louis Pasteur réalisés en partenariat avec :

TRIBALLAT RIANS - BEL - SEB - CHR HANSEN – ANFOPEIL (Association Nationale pour la Formation et le Perfectionnement des Personnels en Industrie Laitière et Agro-alimentaire) - VITAGORA® (pôle de compétitivité Bourgogne-France-Comté)

Les membres du jury :

Marion PIQUET et Jean Paul POIGNAND (CHR Hansen) –  Jérôme de QUILLACQ (Rians) – Jean Paul GAULIER (BEL) – Lucie ADISSON (SEB) – M. Eric BEUVIER (INRA) – Agathe PENANT (VITAGORA)

Organisateurs :

Martine LANTHOINNETTE (martine.lanthoinnette@educagri.fr) – Jean François POMMERT (jean-francois.pommert@educagri.fr)

Les photos de ces produits sont disponibles sur demande.


lundi 14 mai 2012

Demain, le 7 Trophée Louis Pasteur

ISBA de Franche-Comté
BP 49
39800 Poligny Cedex
Tél. 03 84 73 76 76
Fax 03 84 37 07 28
Internet : www.enil.fr


Trophées de l’Innovation Louis Pasteur



L’innovation est une composante indispensable aux métiers de l’agroalimentaire. Aussi pour promouvoir cette démarche auprès des étudiants, l’ISBA (Institut des Sciences, des Biotechnologies et de l’Agroalimentaire de Franche-Comté) fédérant les ENIL de Poligny et de Mamirolle, organise pour la
sixième année consécutive et en partenariat avec l’Académie des Sciences et
l’INRA, les Trophées de l’Innovation Louis Pasteur.

Ces trophées sont organisés dans le cadre du pôle régional Franc-comtois de la fondation Science & Culture alimentaires (Académie des sciences).

Les membres du jury technique se sont réunis lundi 02 avril 2012 pour évaluer la recevabilité des différents dossiers de candidature.
Le jury technique était composé de 3 membres désignés par le comité organisateur : 2 membres représentants des établissements d’enseignement et 1 membre du monde professionnel.
Après délibération, les membres du jury technique ont validé 14 dossiers :

Mill bénéf : Yaourt à la sève de bouleau, aromatisé au sirop de violette
La Colorissolette : Duo de variété de pomme de terre, chair violette et chair jaune

Gevau Yurt : Yaourt à boire aux 3 laits
Chocoleg’s : Cube de légumes enrobé d’une fine couche de chocolat noir saupoudré d’épice

Fit’eat : Barre de légumes, énergétique, pauvre en lipides et riche en fibres

Carot Choc : Cône miniature en gaufrette nappé de chocolat à l’intérieur

Crousti Galette : Croustillant à base de sarrasin pour l’apéritif

Méli mélo de l’apéro : Bâtonnet enrobé au 3⁄4 d’un nappage salé

Les Pastrys : Assortiment de pâtisseries traditionnelles salées pour l’apéritif

Plat’zza : Pizza individuelle avec un côté salé et un côté sucré

Le Pontisapin : Fromage à pâte molle aromatisé à la liqueur de sapin, croûte fleurie blanche, pâte verte

Tresse Mix : Tresse composée de trois brins (pain huile olive, fromage pate filée et saucisse de légumes)
Bière blonde au biscuit Spéculos : Bière blonde artisanale non filtrée au biscuit
Spéculos

Cœur de bière : Bonbon à la bière


Le jury professionnel se réunira le mardi 15 mai 2012, à 15h00, à la Maison de la Vache qui Rit –Lons le Saunier. Au cours de cette rencontre, les étudiants présenteront leur produit au jury.
La remise des prix aura lieu à 18h00.

Contacts :
Martine Lanthoinnette – martine.lanthoinnette@educagri.fr
Jean François Pommert – jean-francois.pommert@educagri.fr

mardi 8 mai 2012

Nucléaire et santé


Communiqué de presse
Mardi 19 juin 2012, de 19h à 21h : 4e rencontre de l’Association française pour l’information scientifique (Afis) – groupe Paris Ile de France, en partenariat avec l’institut AgroParisTech.
Le Professeur André Aurengo, spécialiste des pathologies thyroïdiennes et le Professeur Bertrand Barré, spécialiste de l’énergie nucléaire, viendront nous faire partager leurs connaissances et leur point de vue sur :
Nucléaire : enjeux & débats
L’accident à la centrale nucléaire de Fukushima a généré un très fort sentiment de peur. Dans certains pays, il a conduit à des décisions importantes en termes de politique énergétique. Les media, en valorisant plus l’émotion et le sensationnel que l’information objective, ont certainement joué un rôle important. Il serait cependant réducteur de tout ramener aux seules conséquences du traitement médiatique. Les questions énergétiques ont aussi une dimension politique et idéologique, et l’accident de Fukushima est devenu un enjeu pour des questions plus générales et de fond comme : Quelle politique énergétique ? Quels sont les risques réels du nucléaire civil ? Quel est l’état de la connaissance en termes de conséquences des irradiations ? Quelles sont les conséquences sanitaires réelles de nos choix énergétique ?
C’est à une réflexion argumentée et dépassionnée de ces questions que cette 4e rencontre Afis – groupe Paris/Ile-de-France - AgroParisTech vous invite, et bien plus encore…
Renseignements :
Entrée libre et gratuite, dans la limite des places disponibles, sous réserve d’accepter d’être filmé pour diffusion de la conférence sur Internet.
Lieu : dans l’amphithéâtre Tisserand, de l’institut AgroParisTech, au 16 rue Claude Bernard, Paris 5e (métro Censier Daubenton)
Contact :

mercredi 2 mai 2012

Ca n'arrête pas... même sans moi

Un chef du Cordon bleu, Philippe Clergue, vient de faire une présentation de ces deux superbes plats note à note :


mardi 1 mai 2012

"Bon".... "bon" ?

Ici, il faut quand même avouer que la question du "bon" (le "beau à manger", à ne pas confondre avec le beau à voir) a été largement traitée (un livre entier) dans La cuisine, c'est de l'amour, de l'art, de la technique (Ed. Odile Jacob, Paris). Toutefois, un commentaire déposé à propos de l'événement qui s'est tenu le 15 avril dernier, à Montréal, montre qu'il n'est pas inutile d'y revenir, brièvement.
Bon... De quoi s'agit-il ? Le munster que j'adore rebute certains, mais, inversement, les larves de poisson qui s'agitent dans la bouche font hésiter les moins courageux. Je mange des escargots... mais pas des limaces, et, quand je cuisine des champignons dont je ne suis pas entièrement certain de la comestibilité, je vais mal... alors même qu'ils sont parfaitement comestibles.
Cela fait des siècles que l'on prescrit de ne pas discuter des goûts (ni des couleurs), parce que la sagesse la plus élémentaire sait que les goûts sont individuels.
Le plus grand musicien du monde ? Celui que JE préfère. Le meilleur cuisinier du monde ? Celui que J'élis.
C'est une immense prétention, et même pire un impérialisme intolérable, que de vouloir prescrire ce qui est bon.
D'ailleurs, personnellement, je propose de bien reconnaître comme "un goût d'enfant" tout ce qui est "bon" (au sens de "j'aime", et pas au sens de la comestibilité, ici). Dire "j'aime", ou "je n'aime pas", n'est-ce pas être enfantin au sens le plus méprisant, à savoir ne pas avoir grandi assez pour avoir compris qu'il y a d'autres beautés que le sucré ?
Bref, "bon", de quoi s'agit-il ? Permettez-moi de vous offrir la question.

Pour en terminer avec la question dans le contexte particulier de la cuisine note à note, il faut savoir que je pousse les cuisiniers qui se lancent à faire le plus "décoiffant" possible. La cuisine note à note ne deviendra une mode pérenne (et je souhaite qu'elle le devienne) que si des jeunes s'en emparent, et cherchent à l'utiliser pour se constituer une communauté, à l'écart des plus anciens. Tout comme le jazz a été un signe de jeunesse contre les plus anciens de l'avant guerre, tout comme le rock a été un signe de jeunesse contre les plus anciens qui écoutaient du jazz, tout comme... les Modernes se sont toujours emparés d'un nouveau courant contre les Anciens, qui ont toujours hurlé du "Ce n'est pas de l'art", en peinture, en musique, en architecture, en littérature, en sculpture... et en cuisine !