mercredi 28 septembre 2011

Parrain !


Parrain !


Alors que le Pôle « Science & Culture Alimentaire » de Haute Normandie vient de commencer ses travaux, il est bon de s'interroger sur la fonction de tels pôles. C'est l'objet d'un précédent billet. Ici, examinons les engagements du parrain d'un tel pôle.
Dans la religion catholique, le parrain est celui qui accepte de veiller sur l'enfant, en cas de défaillance des parents, celui qui se charge d'une responsabilité morale et religieuse, celui est, avec la marraine, est là pour être à l'écoute, sans entrer dans les relations parfais conflictuelles de l'enfant avec les parents...
Evidemment, dans une initiative telle que la constitution d'un Pôle « Science & Culture Alimentaire », il n'est pas question de religion, et l'on doit imaginer un parrainage républicain, qui, laissant tomber la question religieuse, conserve les idées d'encouragement et d'engagement moral, à la base de relations suivies. Un parrainage, c'est un engagement en vue d'une relation suivie.
D'un côté, le parrain est reconnu digne d'exercer son action, et autorisé à le faire. Dans le cas présent, c'est un honneur qu'une communauté de travail fait à... quelqu'un qui travaille, dans le secteur qui sera celui du Pôle. De l'autre, c'est la garantie que le parrain mettra tout en oeuvre pour accompagner le développement du Pôle.
Or le Pôle, on l'a vu dans un billet précédent, doit mener des travaux, en vue de la réconciliation des publics. Le parrain doit pouvoir conseiller des actions, éclairer des décisions régionales à la lueur de ce qui s'est fait ailleurs, mettre en oeuvre ses relations (scientifiques, notamment) pour joindre des personnes qui viendraient intervenir lors d'actions organisées par le pôle. En l'occurence, la position de « directeur scientifique » de la Fondation Science & Culture Alimentaire met le parrain de ce pôle Méandres culinaires en position d'assurer des relations avec le Conseil scientifique et avec le Conseil d'administration de la Fondation. Eventuellement, le parrain doit se retrousser les manches, et faire des travaux qu'on lui confierait.
Bref, il y a beaucoup à faire, de diverses manières (le mot est choisi, parce que son étymologie inclut la « main », laquelle travaille), afin que le Pôle de Haute Normandie soit actif, grandisse en sagesse et en excellence. Quelle belle perspective !

vendredi 16 septembre 2011

Un nouveau Master, à AgroParisTech

La première promotion d'étudiants du Master Erasmus Mundus "Food Innovation and Product Design" (www.fipdes.eu) sont arrivés à Paris.

Lors de la semaine d'accueil, nous avons eu le plaisir d'organiser une session, pour annoncer le module Gastronomie moléculaire.

L'événement, qui a bénéficié de la présence de chefs français (Jean-Pierre Lepeltier et David Desplanques) a été enregistré

Podcast Gastronomie Moléculaire : http://podcast.agroparistech.fr/users/gastronomiemoleculaire/weblog/452dc/Gastronomie_Moleculaire_et_FIPDes.html

Podcast général : http://podcast.agroparistech.fr/groups/agroparistech/weblog/728a7/Gastronomie_Moleculaire_et_FIPDes.html

Dailymotion : http://www.dailymotion.com/video/xl2cqc_presentation-de-la-gastronomie-moleculaire-au-master-fipdes_school

lundi 5 septembre 2011

On arrive à l'inverse de ce que l'on voulait

Reprenons ici la discussion sur les rémunérations des stages.

Je rappelle que je considère un monde "honnête", où les stages sont des stages, et pas des façons déguisées, pour les industriels, d'employer de la main d'oeuvre à faible coût. Or les lois s'appliquent aux bons élèves comme aux mauvais, et je crois qu'il faut pas punir les bons en essayant de punir les mauvais, qui, de toutes façons, essaient toujours (et réussissent plutôt bien) d'échapper aux lois qui sont faites pour eux.

Nous en étions au point où je proposais de considérer le cas des laboratoires publics, où le but est de donner de la formation, et la question était de savoir s'il fallait  payer un stagiaire pour de la formation qu'ils reçoivent lors de leur stage. Après tout, les enseignants payent-ils les étudiants pour les cours qu'ils leur préparent ?

La difficulté est plus claire, encore, quand on considère le cas de stagiaire qui travaillent dans des laboratoires publics, payés par des industriels (après tout, où les laboratoires publics peuvent-ils trouver l'argent pour payer les stagiaires?).  Dans un tel cas, la pression est double : d'une part, de l'industriel, qui paye le stagiaire ; de l'autre, du laboratoire, qui se sent  un devoir vers l'industriel qui permet à un étudiant de travailler.

Que devient la formation, étouffée sous cette double pression ?

Restons sur de sains principes : la formation, c'est la formation, et la production, c'est autre chose. Tant que les étudiants sont en formation, ils ne sont pas en production (il y aura le temps pour cela, ensuite). Or tant que les étudiants sont dans leur institution, ils sont en formation, pas en production.

Du coup, faut-il payer les stages dans les laboratoires publics?